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Cinespaña 2019 ou la force de la mémoire

04 Octobre 2019 | 13 Octobre 2019

Le deuxième festival de cinéma espagnol le plus attendu de France débute aujourd'hui dans la ville rose de Toustes et Tous ! Neuf jours à s’en mettre plein la vue ! De quoi remercier, comme chaque année, tous les efforts fournis par la courageuse équipe des directeurs Alba Paz et Loïc Díaz Ronda.

affiche
La fiesta va a empezar...

...avec l'ambition sans cesse remarquable de diffuser la diversité et l'originalité du cinéma espagnol. Non seulement le festival s'adapte aux réseaux de distribution et de visionnage récemment diversifiés, il compose aussi encore merveilleusement bien avec la qualités des réalisations sélectionnées. Il marie les plaisirs du cinéma pour le grand public aux exigences pointues des cinéphiles internationaux en réservant une place privilégiée aux plus jeunes, collégiens et lycéens en soif d'images, de sons et d'histoires.

Le grand cycle qui s'imposait 80 ans après La Retirada ¿Dónde está el espíritu de la República ?  propose des titres rares en complicité avec les Cinémathèques Espagnole et de Catalogne comme Les deux mémoires de Jorge Semprún, L'exode d'un peuple de Louis Llech et Louis Isambert, Noventa minutos d'Antonio del Amo, Viva la muerte de Fernando Arrabal ou encore Tiempo después de José Luis Cuerda. Pour ne pas en perdre une miette, cliquez ici !

Et pour écouter ou réécouter du théâtre et des chants de La Retirada, rendez-vous à la Cave Po' du 26 septembre au 7 octobre.

Concernant les différentes compétitions, sept titres relèvent de la fiction, six de la catégories des Nouveaux Cinéastes et huit du documentaire.

Ils recevront divers prix dont la Violette d'or du Meilleur Film d'un montant de 6000€ (Mairie de Toulouse). Le jury reflète parfaitement l'ecléctisme des longs-métrages avec pour présidente la réalisatrice Dominique Cabrera puis la compositrice Béatrice Thiriet, le directeur de la photographie Benoît Chamaillard, la comédienne Lola Créton et le producteur Martín Samper.

˃˃ Diecisiete, Daniel Sánchez Arévalo

˃˃ Els dies que vindran, Carlos Marqués-Marcet

˃˃ Entre dos aguas, Isaki Lacuesta

˃˃ La filla d'algú, collectif de l'ESCAC

˃˃ La Virgen de Agosto, Jonás Trueba

˃˃ Les Perseides, Alberto Dexeus et Annia Gabarró

˃˃ Zaniki, Gabriel Velázquez

Le public aura aussi son mot à dire en votant pour le meilleur film de la compétition et du Panorama et offrirant ainsi une campagne de presse dans La Dépêche lors de sa sortie en salles.

Sept Nouveaux Cinéastes seront en lice pour le prix décerné par le CROUS (cinq étudiants, 2000€ du Conseil départemental de la Haute-Garonne) et partira en tournée dans le département en 2020.

˃˃ Derechos del hombre, Juan Rodrigáñez

˃˃ El increíble finde menguante, Jon Mikel Caballero

˃˃ El sitio de Otto, Oriol Puig

˃˃ La petita fera, Jordi Adid

˃˃ La reina de los lagartos, Burnin'Percebes (Fernando Martínez & Juan González)

˃˃ Ojos negros, Marta Lallana & Ivet Castelo, avec la collaboration de Iván Alarcón & Sandra García

Le jury des documentaires (Anaïs Desrieux, programmatrice ; Matthieu Duperrex, artiste et chercheur ; Guillaume Morel, producteur de documentaires) remettra le prix de 2000€ (Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée) à l'une des huit réalisations suivantes :

˃˃ ˂3, María Antón Cabot

˃˃ Cantares de una revolución, Ramón Lluis Bande

˃˃ Carelia, Internacional con monumento, Andrés Duque

˃˃ La máscara de cristal, Ignacio Guarderas Merlo

˃˃ Mudar la piel, Cristóbal Fernández & Ana Schultz

˃˃ Oscuro y lucientes, Samuel Alarcón

˃˃ Paso al límite (Muga Deitzen da Pausoa), Maider Oleaga

˃˃ This film is about me, Alexis Delgado Búrdalo

Pour ce qu'il en est le cinéma d'animation, la programmation est tout autant savoureuse :

˃˃ Another day of life, Raúl de la Fuente & Damian Nenow

˃˃ Black is beltza, Fermín Muguruza

˃˃ Buñuel après l'âge d'or, Salvador Simó

˃˃ Psiconautas, Alberto Vázquez & Pedro Rivero

Malgré les difficultés d'existence d'un festival d'une telle envergure en 2019, les courts ne sont pas laissés pour compte et sont au nombre de 28 + les 6 courts du jeune public. D'ardents « Relámpagos » pour cette 24ème édition !

Et parce que Cinespaña n'est pas seulement une histoire de compétitions, 17 films sont programmés pour offrir un Panorama à tous les spectateurs. Pour lire ou relire nos critiques ou encore visionner nos interviews, voici une liste non exhaustive des titres pour cette année : Carmen et Lola, Douleur et Gloire, Le voyage de Marta, Liberté, Oreina, Petra, Quién te cantará, The bookshop, Viendra le feu, Viaje, Yuli, Blancanieves, ...

Le volet « MIRADAS » se penchera tout d'abord sur le cinéaste Val del Omar : « Son œuvre, qui mêle cinéma expérimental, écrture, collage, photographie et son, dépasse les limites du support filmique pour le soumettre à une profonde transformation dans tous ses aspects : conceptuel, matériel, technique voire transcendantal » (cf. Piluca Barquero et Chema González du Musée Reina Sofía). Puis, une parenthèse forte de ses films courts et longs traitera la mémoire, la culture et la société sous la problématique « ¿ A dónde va la memoria ? » le mercredi 9 octobre à l'ENSAV en plus des 8 autres dates pour les voir sur grand écran.

Le cylce fidèle du cinéma asturien est lui aussi placé sous le signe de la mémoire en plus du militantisme et de l'exil (4 longs et la présence de Nacho Vegas le dimanche 6 octobre, 3 courts d'Elisa Cepedal).

Les débats annuels se tiendront à l'Université Toulouse Capitole et à la Résidence universitaire Olympe de Gouges avec les films Las sinsombrero et d'animation. En parallèle, le colloque exceptionnel "De l'Exil républicain à la Transition démocratique : bilan historiographique » se déroulera à Albi (INU Champollion) et à Toulouse (Maison de la Recherche).

L'invitée d'honneur de cette édition est Javier Gutiérrez qui rencontrera le public le vendredi 11 octobre à 20h et présentera deux films El autor et La isla mínima (Champions et La chambre du fils sont également programmés).

Manuel Villas sera de la partie à la librairie Ombres Blanches tout comme Carmen Riera à l'Institut Cervantes avec les films Amanece que no es poco de José Luis Cuerda et Miguel Hernández de Pedro Carvajal.

Les ateliers pédagogiques, la tournée en région, l'ACREAMP, une rétrovision Almodóvar, l'éducation à l'image pour les élèves des établissements scolaires, les ateliers numériques, le parcours laïque et citoyen, les rencontres professionnelles, les apéro-concerts... font de ce festival un grand festival soucieux de la transmission, de l'héritage et de l'innovation.

De la créativité du jour 1 jusqu'à la prochaine édition !

Marie-Ange Sanchez

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