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Le cinéma espagnol réalise sa meilleure part de marché depuis 27 ans

Le cinéma espagnol commence l'année 2013 sur d'excellentes nouvelles : en 2012, il a recueilli 17,9% des recettes sur son territoire, ce qui représente la part de marché la plus élevée de ces 27 dernières années.
Image du film The Impossible, le plus gros succès espagnol de l'année 2012

Ces résultats sont dus principalement aux bonnes performances des films The Imposible, Las Aventuras de Tadeo Jones et Tengo ganas de ti. Ces trois films ont réalisé respectivement 40,5, 18 et 12 millions d'euros de recettes. Les gains du cinéma espagnol en 2012, 106 millions d'euros, ont dépassé les 104 millions d'euros de recettes de 2009 (l'année d'Agora et de Cellule 211) pour devenir l'année la plus fructueuse de l'histoire du cinéma espagnol.

Des bons résultats qui cachent une réalité plus sombre

Pourtant, la conjoncture économique actuelle n’est pas des plus propices : l’augmentation en Espagne de la TVA au dernier trimestre 2012 a provoqué une baisse globale de fréquentation de 6% et la chute des aides de l'ICAA (le CNC espagnol) met à mal le système de production. Après une baisse des tournages de 15% enregistrée en 2011 par rapport à 2010, 163 tournages ont eu lieu en 2012, ce qui représente une nouvelle diminution de 5%. L'ICAA travaille actuellement sur un nouveau mode de financement qu'il espère faire adopter à l’été 2013 pour une entrée en vigueur en janvier 2014.

De nouveau, une grande partie des recettes du cinéma espagnol sont attribuables à un seul film. À l'instar, les années passées, de L'Orphelinat ou Torrente 4, c'est The imposible de Juan Antonio Bayona qui a dominé le marché en 2012, accumulant 38% du total des entrées des films espagnols et 5,8 millions de spectateurs. Ce phénomène témoigne de l'absence en Espagne de « films du milieu » capables d'obtenir de bons résultats, ce qui pour les analystes est un des points faibles du cinéma espagnol. L'approche est nuancée par Pedro Pérez, le président de la fédération de producteurs FAPAE : "Comme tous les ans, dans tous les pays, il y a eu des films-moteurs qui ont fait grimper nos recettes".

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