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Sin fin

Sin fin: le temps d'un amour

Primés aux Goyas 2009 pour leur court-métrage d'animation La increíble historia del hombre sin sombra et nominés au Prix du meilleur court-métrage de fiction avec El orden de las cosas en 2011 (les prémices de Sin fin), les frères Alenda sont nommés cette année avec leur premier long, une histoire d'amour sur le temps qui passe... 

affiche

Histoire d'un amour perdu...

Un matin, Javier (Javier Rey, cf. 8 citas de Rodrigo Sorogoyen et Peris Romano en 2008, Kiki el amor se hace de Paco León en 2016) sort d'une machine à remonter le temps et rentre chez lui auprès de Maria (María León, La voz dormida de Benito Zembrano, Rey Gitano de Juanma Bajo Ulloa, Marsella de Belén Macías, Carmina o revienta et Carmina y amén de son frère Paco León). Il attend que le Javier du passé parte au travail pour s'approcher de celle qu'il aime et tenter de rettraper le temps perdu. 

Le point de départ de Sin fin est du fantastique mais le coeur du film est bel et bien le dame qui se joue entre ses deux protagonistes. Communication rompue, dépression, autodestruction... Comment Javier pourrait réparer tout cela et empêcher ce que l'on sent s'être déroulé dans le futur ?

Commence alors une série de flashbacks sur leur rencontre, de leur première discussion dans un bus de Madrid à l'aube jusqu'à leurs traces laissées sur une plage d'Andalousie au crépuscule. Javier tente de raviver leur amour en recréant cette journée où tout a débuté mais cela ser-t-il suffisant ? Le désespoir de Maria est-il trop profond ? Leur amour trop loin ?

Un premier film poignant

Le premier long-métrage des frères Alenda (lauréats du meilleur court-métrage d'animation aux Goyas 2009) est une réflexion sur le couple et la difficulté d'entretenir un amour mais aussi sur l'espoir parfois illusoire de se sauver mutuellement. 

Avant de se trouver, Maria et Javier étaient des marginaux "mal dans leur peau". Pas complètement guéris, ils laissent leurs démons refaire surface mais ce miraculeux voyage dans le temps pourrait les sauver d'eu-mêmes.

Sin fin ne se distingue ni par sa mise en scène ni par sa photographie. La forme est simple et épurée, sûrement pour mieux laisser place à l'invisible: les pensées fugaces et profondes des personnages, la magie de leur rencontre, la naissance de leur amour, la mélancolie tenace, le mal de vivre, la joie de se retrouver...

Un opera prima qui touchent tous ceux qui aiment et ont aimé. Préparez vos mouchoirs...

Charlotte Loisy

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