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Belles de nuit de María José Cuevas

04 Octobre 2017
40 ans après elles reviennent sur le devant de la scène, et sur grand écran s'il vous plait !
affiche

Le documentaire Bellas de noche, opera prima de la réalisatrice mexicaine María José Cuevas, est diffusé en avant-première en France pour ouvrir la 5ème édition du festival Viva México de Paris, du 4 au 10 octobre au cinéma Luminor Hotel de Ville. Une plongée fascinante dans le monde des vedettes mexicaines des années 70/90.

Les vedettes, ce sont les reines du cabaret mexicain, engagées toutes jeunes pour des shows où strass, paillettes et talons hauts sont les artifices d'une gloire qui parcours le pays tout entier. Des scènes de théâtre aux programmes télévisés, elles enivrent les foules et font chavirer des cœurs. Mais, c'était il y a 40 ans déjà, et les cinq stars de l'époque que la documentariste a décidé de filmer, pendant 8 années, ont bien changé. Le fard a disparu, les corps portent les traces du temps mais la soif de vivre est toujours là, malgré une jeunesse perdue à jamais. Elles résistent, la musique fait toujours partie de leur vie et les fait avancer.

Le montage alterne les photos d'époque et les prises actuelles, les archives télévisées servent à éclaircir le passé de ces cinq femmes. A chacune sa spécialité : Olga Breskín, la violoniste, Lyn May, une danseuse fougueuse et érotique, Princesa Yamal, personnage aux saveurs orientales, Wanda Seux, forte personnalité blonde et à l'aura immense et Rossy Mendoza, chanteuse et écrivaine fan de métaphysique.

La réalisatrice les filme dans leur vie quotidienne de femmes et parfois se propose, toujours en voix off, de les aiguiller sur des sujets choisis, d'approfondir une remarque inattendue, mais toujours avec un regard bienveillant. On découvre alors des personnages qui ont tous gardé la prestance et le caractère trempé de ces années glorieuses, mais qui sont malgré tout bien distincts. Certaines assument mieux ce temps qui passe, d'autres ont trouvé de nouveaux masques pour continuer à conquérir un public qui a finalement trouvé ses vedettes du 21ème siècle.

María José Cuevas réussit le pari, pour son premier documentaire, de nullement lasser le spectateur, contrairement à de nombreux autres sur le bilan gloires déchues. Elle nous montre plutôt la vie, sans pathos, nous fait sourire, rire aussi, mais aussi réfléchir sur la solitude, la vieillesse. Et la leçon de vie se trouve très certainement dans ce que nous livre l'une de ces cinq rumberas mexicaines qui affirme que ''la peau vieillit mais pas l'âme''.  

 

                                                               

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