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L’Espagne s’offre le frisson de l’été : Eskalofrío

Présenté au Festival du film de Berlin dans la section Panorama cette année, le dernier film de Isidro Ortiz nous promet bien des nuits blanches.
Affiche d'Eskalofrío
Depuis les succès de El Orfanato et REC, que l'on a pu découvrir cette année en France et dont la sortie en DVD est prévue pour la rentrée, le cinéma de genre espagnol a le vent en poupe. L'Espagne se destinerait-elle à devenir le leader européen du film d'horreur?

Il semblerait bien que telle soit sa destinée. En effet, le film d'horreur espagnol est à l'honneur cet été en Espagne avec la sortie le 18 juillet 2008 de Eskalofrío, troisième long métrage de Isidro Ortiz, déjà repéré avec Somne et Fausto 5.0. Eskalofrío, oui oui avec un k et non un c, signifie "frisson" et laisse dès le titre entrevoir tout un programme qui risque de nous faire froid dans le dos...

Le synopsis est le suivant: Santi (Junio Valverde) est un adolescent qui vit avec sa mère (Mar Sodupe) à Barcelone et qui souffre de xeroderma pigmentosum, un mot bien savant pour indiquer une intolérance totale à la lumière du jour. Afin de lui assurer de meilleures conditions de vie, sa mère l'emmène vivre dans un village reculé des Asturies. Mais la quiétude espérée ne sera pas au rendez-vous: suite à la mort mystérieuse d'un adolescent lors d'une ballade en forêt, les villageois soupçonnent tous Santi. Le seul moyen pour l'adolescent de prouver son innocence sera d'aller dans la forêt et de découvrir la vérité, aussi horrible et surprenante soit elle.

Bien sûr, les amateurs du genre doivent se dire que les stéréotypes affluent: les héros sont des ados, les paysages montagneux et la forêt sont propices à l'horreur... Mais les films d'horreur espagnols sont pleins de ressources et de surprises, comme on a pu le constater ces dernières années. La grande nouveauté qu'apporte Eskalofrío réside dans le fait même que les codes traditionnels du films d'horreur sont ici inversés: il s'agit d'un film où les monstres sont les héros et où il faut fuir la lumière pour se réfugier dans l'obscurité. Donc oubliez tout ce que vous savez des films d'horreur et recommencez à l'envers.

A noter un petit détail qui peut apporter beaucoup au film: la musique est signée Fernando Velázquez, qui s'est distingué en composant notamment celle de El Orfanato. En espérant que ce frisson traversera bientôt les Pyrénées pour nous effrayer à notre tour...
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