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Rétrospective Joaquin Jordá FID 2006
Le grand rendez-vous international du documentaire de la capitale phocéenne organise une rétrospective de Joaquin Jordá, alors que celui-ci vient de s'éteindre à 70 ans.

Joaquin Jordá signe en 1967, en compagnie de Jacinto Esteva, Dante no es unicamente severo, une fresque néodadaïste considérée comme le manifeste de l'Ecole de Barcelone. Poussé par la Nouvelle Vague française, ce mouvement cherchait à renouveler les formes narratives et esthétiques, en opposition au cinéma conformiste madrilène.
Néanmoins, pour Joaquin Jordá cette voie n'est qu'une façon détournée de s'opposer au régime. Sa volonté première est de réaliser des films militants et autochtones. C'est face au refus ferme de la censure qu'il décide que, puisqu'il ne peut pas être Victor Hugo, il se fera Mallarmé, c'est à dire qu'il optera pour un cinéma d'avant-garde hermétique. Après plusieurs projets avortés, il décide de s'exiler en Italie, où il réalise dans les années 70 des films militants comme El porqué del disenso, Lenin vivo, Los tuparamos nos hablan.
Il revient en Espagne à la mort de Franco et c'est durant la transition démocratique qu'il signe ses meilleurs documentaires. Il tourne en 1980 l'une des oeuvres les plus emblématiques du cinéma militant, l'occupation d'une usine par des ouvriers dans Numax presenta... Il retrouve ces personnes vingt ans plus tard dans Veinte años no es nada pour tirer une sorte de bilan de la vie de ces ouvriers et de leur mouvement.
Le FID donnera l'occasion aux festivaliers de découvrir ces deux documentaires ainsi que trois autres de ses réalisations les plus récentes.

Dante n’est pas uniquement sévère (Dante no es únicamente severo) est le titre énigmatique, emprunté à un roman d’Ilya Ehrenburg (1), d’une oeuvre de cinéma réalisée en 1967 par deux cinéastes catalans, Joaquim Jordà et Jacinto Esteva. En sa qualité revendiquée de "vitrine" d’un mouvement cinématographique que l’on a... Lire la suite

Le réalisateur Joaquin Jordà, l'un des chefs spirituels du groupe, en avait d'une phrase laconique résumé les aspirations : « Etant donné qu'il est impossible de faire du Victor Hugo, nous ferons du Mallarmé ». Les membres de l'Ecole de Barcelone, considérant qu'il était impossible de parler librement de la réalité de l'Espagne,... Lire la suite

Les réalisateurs Antonio Chavarrías, Víctor García León et Javier Rebollo présenteront en avant-première mondiale, en compétition officielle, Las vidas de Celia, Vete de mí et Lo que sé de Lola. Ces films s'opposeront à treize autres longs-métrages venus du monde entier dont celui du réalisateur argentin Carlos Sorin, avec El camino... Lire la suite

Dans l'Espagne des années soixante et jusqu'au début des années soixante-dix, l'Ecole de Barcelone fédère de jeunes réalisateurs qui ont pour noms Vicente Aranda, Joaquín Jordá, Gonzalo Suárez, Jacinto Esteva, Carlos Durán, Ricardo Bofill, José María Nunes ou Pere Portabella. Les unissent une même détestation du franquisme et un... Lire la suite