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Adieu Luis García Berlanga

L'influence du cinéaste sur le cinéma espagnol aura été telle que son style a donné naissance à l'adjectif "berlanguiano". Des oeuvres comme ¡Bienvenido Mr. Marshall! (1953), Los jueves, milagro (1957), Plácido (1961) ou El verdugo (1963), réalisées sous Franco, sont des piliers de la cinématographie ibérique. Ces films conjuguent la critique sociale à une grande capacité d'observation et un style à la fois amusant et profond. En cette première époque de sa carrière, Berlanga formait un duo artistique avec le scénariste Rafael Azcona. Pour lui, ce fut "l'époque la plus fertile de mon cinéma. Rafael et moi avions la méthode de travail parfaite, c'est-à-dire aucune".
Après la fin du franquisme, Berlanga n'a cessé de mettre en scène des chefs-d'oeuvre qui font à présent partie de l'imaginaire populaire espagnol, comme La Escopeta nacional (1978), Patrimonio nacional (1981), La vaquilla (1985) et Todos a la cárcel (1993).
Il faut aussi souligner son engagement en faveur du cinéma espagnol, comme en témoigne son statut de co-fondateur de l'Académie du Cinéma et d'instigateur de la Filmothèque espagnole et des studios Ciudad de la Luz d'Alicante.

Durant de nombreuses années, hors des frontières de la Péninsule, on ne connaissait guère du cinéma espagnol que les noms de Luis Buñuel ou de Carlos Saura... quand survint le phénomène Pedro Almodóvar, l'enfant terrible de la movida, vite perçu comme une incarnation du renouveau espagnol. Puis sont apparus Fernando Trueba, José Juan... Lire la suite

Le modèle était le cinéma néoréaliste italien, dont quelques films essentiels avaient été montrés lors d'une Semaine organisée en 1951 à Madrid par l'Ambassade d'Italie. C'était la position que défendait la revue Objetivo, fondée en 1953 et animée par Ricardo Muñoz Suay, Juan Antonio Bardem et Eduardo Ducay, ex-élèves de la... Lire la suite