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24 Mars 2011 | 05 Avril 2011

Du 24 mars au 5 avril 2011, le festival du cinéma espagnol de Nantes déclinera la richesse du cinéma ibérique en un peu plus de 70 films. Cinespagne.com a sélectionné dans ce vivier 6 films qui suscitent particulièrement notre intérêt.

21ème édition du festival du cinéma espagnol de Nantes

Une moisson de Goya

Le Festival de Nantes a cet avantage de se dérouler quelques semaines après la cérémonie des Goya qui récompense les meilleurs films espagnols de l'année. On retrouve dans sa programmation (sélection officielle, premiers films, sélection documentaire...) de nombreux films primés et on attend avec une certaine fébrilité de les découvrir à Nantes.
Parmi ces films, il y a le grand gagnant des Goya 2011, Pan Negro, d'Agusti Villaronga, qui conjugue l'enfance, la période de l'après-guerre civile avec une touche de fantastique. Dans le même registre, le public du Katorza découvrira en avant-première Balada triste de trompeta (annoncée pour le 22 juin en France), une comédie noire comme le réalisateur Alex de la Iglesia sait si bien les faire. Cerise sur le gâteau, De la Iglesia, fraichement débarqué de son poste de Président de l'Académie des Goya (en savoir plus) et actuellement en tournage, viendra présenter son film le week-end du 1 au 3 avril.
L'autre avant-première à ne pas manquer est celle de Chico & Rita (Fernando Trueba et Javier Mariscal) dont la sortie en France est prévue pour le 6 juillet. Ce film d'animation rend hommage au pianiste Bebo Valdes et au jazz latino, grande passion de Fernando Trueba qu'il avait déjà mis en scène dans Calle 54. A noter que l'animation a été travaillée à partir d'un tournage réel avec de « vrais » acteurs. Une technique qui n'est pas sans rappeler celle utilisée par le film israélien Valse avec Bachir.

Docs en stock

Le festival présente également une sélection intéressante de documentaires, reflet de la société espagnole et de problèmes contemporains. José Luis Guerin (En construcción, Innisfree) viendra présenter sa dernière réalisation Guest. Ce cinéaste qui navigue avec talent aux frontières de la fiction et du documentaire revient avec un film déambulatoire, fruit d'une année de vagabondage à l'occasion de sa tournée mondiale des festivals pour Dans la ville de Sylvia. Le réalisateur filme l'envers du décor des pays qui l’accueillent et saisit des tranches de vies de personnes « invisibles ». Un voyage politique aussi bien que poétique qui, pour Arnaud Hée de Critikat.com, évoque ces premiers opérateurs du début du XXème siècle qui allaient poser leur caméra aux quatre coins du monde.
Le festival propose également Bicyclette, cuillère, pomme, Goya du meilleur documentaire, qui suit sur deux années le combat de Pascal Maragall atteint de la maladie d'Alzheimer. Cet homme est une figure très connue de la vie politique espagnole qui a été Maire de Barcelone et Président de la Catalogne. Lorsque il a appris sa maladie en 2007, il a accepté d’être suivi par la caméra de Carles Bosch avec l'idée que son attitude face à la maladie et sa popularité serviront la cause des 26 millions de personnes affectées dans le monde.
Troisième documentaire à découvrir Fake Orgasm de Jo Sol, un film surprenant qui vient chambouler le regard que nous portons sur la sexualité et à la question du genre. Le réalisateur, Jo Sol, est bien connu du festival puisqu'il avait reçu en 2006 le prix Jules Vernes du meilleur film pour El Taxista Ful.


Thomas Tertois

Vidéo

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