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Affiche

Azor

Un Film de Andreas Fontana
Avec Fabrizio Rongione, Stéphanie Cléau, Carmen Iriondo, Ellie Medeiros, Juan Trench, Gilles Privat
Drame, Thriller | Argentine, France, Suisse | 2021 | 1h40
« AZOR », Jeux de pouvoir et de regards en Argentine
Premier long-métrage du réalisateur suisse Andréas Fontana, « Azor » nous plonge pendant 1h40 dans l’Argentine des années 80, alors en pleine dictature afin de sonder les arcanes du pouvoir caché. Entre petits secrets et grands silences, ce thriller politico-financier est aussi mystérieux et déconcertant que le nom qu’il porte.

Yvan De Wiel débarque à Buenos Aires sur les traces de son associé, René Keys, brillant et sulfureux banquier, mystérieusement porté disparu du jour au lendemain. Son rôle ? Reprendre les affaires de Keys, mais aussi rassurer ses clients fortunés. L’Argentine des années 80 est alors en pleine dictature Videla et en « phase de purification » pour reprendre les mots de l’un des protagonistes du film. Jusqu’en 1983, quatre juntes militaires différentes vont se succéder en Argentine. Videla sera responsable de la mort ou de la disparition de milliers de personnes : les « desaparecidos », mais aussi de l’exil de millions d’argentins.

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Petits secrets et grands silences

Dans « Azor », on suit la silhouette placide d’Yvan De Wiel, banquier privé suisse qui navigue dans les hautes sphères de la société argentine. Peu à peu, il nous entraîne, accompagné de sa femme, dans les eaux profondes de ce monde secret de la corruption. Dès son arrivée, il se lance dans une « tournée du chameau ». Il s’agit d’un rite de passage consistant à rendre visite à des familles fortunées qui ont choisi la discrétion des banques Suisse pour gérer leurs biens. On pénètre alors avec lui, les salons feutrés où les jeux de pouvoir s’exercent avec la discrétion d’un autre temps, les pools party dans les villas privées, les haciendas luxueuses, les halls des grands hôtels, les clubs privés ou encore les coulisses de champ de courses hippiques.

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Dans ces hauts lieux où se prennent les décisions, on chuchote, on s’espionne, on s’observe du coin de l’œil derrière un arbuste, une fenêtre, contribuant à la tension narrative du film, le tout appuyé par une bande-son appropriée. Pourtant, le film peine à décoller, plombé dans sa deuxième moitié par un rythme lancinant et des dialogues un peu trop longs qui provoqueront au final qu'un ennui poli. C’est dommage, car on reste un peu sur notre faim (fin).

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Elise Chevillard


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